Pour une rêne d’ouverture à droite, on ouvre une porte à droite pour que le cheval s’engouffre dans la brèche.

Un petit dessin vaut mieux qu’un long discours alors…


Rêne d'ouverture. SAUREL E., 1964. Pratique de l'équitation d'après les maîtres français. Flammarion

Aides du cavalier

  • Main droite active (gros rond rouge). Rotation du poignet. Ongles au-dessus. Petit déplacement vers la droite, coude au corps. La rotation du poignet est très importante car sinon on fait une rêne directe d’opposition.
  • Main gauche qui cède en avant et en bas (rond vert). Elle règle le déplacement de l’encolure. Elle ne doit pas contrarier l’avancée du cheval dans la porte.
  • Deux jambes. Pression égale (en rouge). Ce sont des jambes d’impulsion. Elles amènent le cheval à passer par la porte ouverte par les mains.
  • Jambe droite active. Prédomine légèrement pour accentuer le mouvement.
  • Jambe gauche active. Règle le déplacement. Reste également active.
  • Assiette à droite (a)


Action sur le cheval

  • Nez à droite
  • Tête à droite (vous notez sur le dessin que l’angle tête encolure est ouvert, il n’y a donc pas effet d’opposition).
  • Encolure incurvée à droite
  • Epaule droite légèrement chargée (zone hachurée orange).
  • Hanches qui suivent les épaules dans le déplacement. Pas d’effet d’opposition.


Résultat

Si l’incurvation de l’encolure (ouverture de la porte) et l’impulsion (sinon le cheval reste devant la porte ouverte sans la franchir) sont suffisantes, l’équilibre est rompu à droite (au niveau des épaules. Flèche hachurée). Le cheval tourne à droite, le corps suit les épaules.

La rêne d’ouverture présente l’avantage considérable de ne pas prendre sur l’impulsion.

Par contre, si le cheval est déjà en déséquilibre sur les épaules, elle ne corrigera pas et accentuera même le problème.


Utilisation

Cavaliers novices : c’est la première qu’on apprend.

Jeune cheval : c’est la plus facile à comprendre pour le cheval.

Cheval avec peu d’impulsion car elle ne prend pas sur l’impulsion.

Cheval en défense à la main : elle est très douce, exige peu de contact. Elle ne fait qu’inviter le cheval à tourner. L’autorité est obtenue si besoin par l’action des jambes qui poussent le cheval.

Première rêne à utiliser sur un cheval qu’on ne connaît pas car le seul risque est que le cheval ne tourne pas s’il n’y a pas assez d’impulsion.


Cat 

Pour une rêne d’appui à droite, on pousse le cheval vers une porte qui s’ouvre à gauche. On a donc un effet diagonal ;

Un petit dessin vaut mieux qu’un long discours alors…


Rêne contraire ou d'appui. SAUREL E., 1964. Pratique de l'équitation d'après les maîtres français. Flammarion.

Aides du cavalier

  • Main droite active (gros rond rouge). Se porte à gauche légèrement plus haute que la main gauche. Elle pousse donc l’épaule du cheval vers la porte à gauche. Notez que dans le schéma d’Etienne Saurel (Pratique de l’équitation d’après les maîtres français), la main droite passe la ligne de l’encolure… alors qu’on entend régulièrement qu’il ne faut pas.
  • Main gauche qui cède en bas (rond vert). Elle règle le déplacement de l’encolure.
  • Deux jambes d’impulsion. Elles amènent le cheval à passer par la porte ouverte par les mains.
  • Jambe droite passive. Règle le déplacement..
  • Jambe gauche active. Prédomine légèrement pour accentuer le mouvement.
  • Assiette à gauche (a)


Action sur le cheval

  • Nez à droite
  • Tête nuque à gauche.
  • Encolure s’infléchit légèrement à droite
  • Epaule gauche légèrement chargée (zone hachurée orange).
  • Hanches qui suivent les épaules dans le déplacement. Pas d’effet d’opposition.


Résultat

Si le transfert de poids et l’impulsion sont suffisantes, l’équilibre est rompu à gauche (au niveau des épaules. Flèche hachurée). Le cheval tourne à gauche, le corps suit les épaules.



Utilisation


Seul effet de rêne utilisable quand on a les deux rênes dans une main.


Peut être utilisée avec un mors à branche (type mors américain ou espagnol) alors que la rêne d’ouverture n’est pas possible.


Le passage temporaire et léger d’une rêne d’ouverture droite à une rêne contraire droite permet de faire agrandir la courbe et de rejeter un peu de poids sur l’épaule extérieure pour un cheval qui tombe à l’intérieur, sans perdre le pli à droite.


L’autorité est obtenue si besoin par l’action des jambes qui poussent le cheval.


L’action a lieu par torsion des vertèbres cervicales (atlas et axis) qui forment alors un bloc rigide. Poussé à l’extrême, ce mouvement est le même que celui qui permet de renverser un taureau en le tenant par les cornes (rappelez-vous le beau mec dans les péplums… !). C’est aussi celle qui sert aux cascadeurs à coucher leurs chevaux quand elle est utilisée très haut près de la nuque.