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GUIDE DU CAVALIER RANDONNEUR
par Claude Lux

Extrait - Tous droits réservés à l'auteur et à l'éditeur.

arrivée à la halte : quelques conseils


Eviter de desseller immédiatement un cheval qui a été dessanglé. La circulation sous cutanée du sang se rétablit progressivement à cet emplacement.
surveillez le cheval et attachez-le haut pour qu'il ne se roule pas. Laissez-le tranquille quelques minutes afin qu'il puisse uriner en paix. Après l'avoir dessellé, frottez-lui le dos à la main, ou avec un bouchon de paille, pour réactiver la circulation cutanée. Les Anglais tapotent avec le plat des mains. Si le cheval (ce qui ne devrait pas arriver) est
mouillé de transpiration, bouchonnez-le énergiquement avec une poignée de paille sèche serrée. Frottez l'encolure, le dos, les reins et la poitrine. S'il est mouillé par la pluie, laissez-le sécher naturellement, le bouchonnage ferait pénétrer l'humidité sous le poil. S'il veut ensuite se rouler, laissez-le faire, c'est son plus grand plaisir! Le cheval est ensuite mis à sécher s'il fait encore chaud. Evitez de le rentrer trop rapidement dans une écurie froide.
Vous pouvez lui doucher les membres en balayant à l'eau froide les zones des tendons .Par temps chaud, une douche complète dès le retour procure le plus grand bien à votre cheval. Il faut cependant passer le couteau de chaleur dans le sens du poil pour enlever l'excès d'eau. A défaut, une petite latte en bois ou une étrivière raide peuvent être
utilisées.
Toutes les parties à haut risque (dos, passage de sangle, garrot, bouche, tendons et pieds) sont méticuleusement passées en revue et soignées dès l'arrivée. Alors seulement le cheval prend sa place pour la nuit.
Un randonneur est totalement satisfait lorsqu'il a vu uriner son cheval, preuve que son appareil urinaire fonctionne.

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CHEVAL D'EXTERIEUR (LE), l'éduquer, le dresser
par Véronique de St Vaulry

Extrait - Tous droits réservés à l'auteur et à l'éditeur.

Vaincre la peur en main



Passer en main se révèle souvent une bonne solution lorsque le cheval a peur, ou que le passage est un peu risqué. D'une part, vous le libérez de votre poids, d'autre part, vous ouvrez la voie, ce qui l'aidera à vaincre son appréhension.



La technique est la même qu'en selle, mais les moyens de propulsion habituels ne sont pas disponibles. Pour faire avancer, contentez-vous d'une brève tension indicative sur la corde, sans chercher à tirer : le cheval se raidirait et risquerait de reculer. II faut surtout avoir bien habitué votre monture à l'ordre «allez», qui suffira à la décider s'il est utilisé au bon moment.



Monter dans un van



Vous connaissez certainement les méthodes de dépannage pour embarquer un cheval. Elles ont l'inconvénient de créer un rituel compliqué dont on a du mal à se débarrasser ensuite. Si vous voulez qu'un jour votre cheval monte tout seul, choisissez la méthode la plus simple embarquer « à l'usure ».



- Familiariser : garez le van ouvert dans un espace clos et lâchez-y votre monture. L'engin doit faire partie de son univers familier. Servez les repas sur le pont, ou éparpillez-y du grain. Mieux vaut qu'elle s'approche d'abord seule, sans contrainte, elle peut prendre son temps, ne se sent pas coincée. À l'occasion, faites-la assister à l'embarquement d'autres chevaux habitués. Elle verra le geste et surtout entendra le bruit des sabots sur le pont.



Stratégie : pour embarquer, recourez au « pas-à-pas ». Arrivez droit sur le pont et arrêtez le cheval vous-même, avant qu'il ne décide de s'arrêter (fût-ce à 3 mètres du pont). Félicitez, marquez une longue pause, en le gardant droit. Demandez un pas, nouvelle pause. II faut presque donner au cheval l'impression qu'on veut l'empêcher d'avancer et le laisser s'ennuyer copieusement. Surtout pas de traction continue sur la corde. Laissez-le flairer et regarder. Pour le premier pas sur le pont, vous pouvez lever un antérieur. Un aide muni d'une cravache peut être placé en arrière, mais n'agira qu'en cas de reculer. C'est quand on veut le faire monter trop vite que le cheval recule ou tente de faire demi-tour. Si vous savez attendre, vous réussirez du premier coup.



Monter seul : quand votre cheval montera sans hésitation dans le van, n'hésitez pas à lui apprendre à monter seul : posez l'extrémité de la corde en travers du dos, accompagnez-le sur le pont et au moment d'entrer, laissez-le aller seul, en encourageant de la voix. Si ça ne marche pas cette fois, recommencez à la suivante. Ce dressage vous fera gagner un temps précieux.

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DEBOURRAGE DU CHEVAL (LE)

par Michel Henriquet

Extrait - Tous droits réservés à l'auteur et à l'éditeur.

...Le poulain "Quartz", âgé de trois ans environ, est arrivé en juin de l'excellent élevage dont j'ai parlé précédemment ; il était calme et familier. Très facile en main, au pansage, à la douche, donnant ses pieds en quelques jours sans difficulté et venant à l'appel droit sur l'homme. Après quelques jours de soins, puis de longe très calme aux trois allures, je lui ai posé un simple surfaix d'écurie raisonnablement ajusté. II s'est alors lancé dans une série de bonds du plus beau style rodéo et cela pendant cinq jours, puis trois ou quatre jours encore avec la selle et les étriers. Nous avons attendu quatre jours calme en longe, sanglé, avant de le monter. Bien que plus faiblement, les bonds ont repris avec le cavalier deux jours de suite, pour cesser enfin définitivement.
J'ai remis Quartz au pré pour qu'il profite de l'herbage jusqu'en novembre. Au mois de décembre, il revenait après avoir vécu à nouveau six mois de totale liberté. Je m'attendais à une reprise des réactions : il n'a pas bougé une oreille sous la selle, et nous étions à cheval sans problème le second jour.

On peut à coup sûr conclure que "l'effet sanglage" met enjeu des réflexes qui n'ont rien à voir avec le comportement habituel du sujet, son degré plus ou moins important de nervosité, de sensibilisé, d'anxiété naturelle.

Le hasard veut qu'un ami m'ait amené ces jours-ci un poulain prétendu inapprochable,
intouchable, et qu'une équipe de "spécialistes" étrangers avait provisoirement renoncé à monter après plusieurs mois d'échecs. II est ici depuis sept jours.

Effectivement d'une très grande fébrilité, un bloc de contractions et d'affolements. Nous l'avons cependant monté hier matin - en longe - après six séances de travail méticuleux : il n'a, lui, pas fait le moindre bond, ni le moindre écart...

On voit donc à quel point importent la prise de contact et l'observation réciproque antérieure à la mise en selle. Aussitôt à cheval et sans oublier jamais la qualité de nos rapports physiques avec le poulain, nous allons avoir dès la première leçon une nouvelle préoccupation.

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EQUITATION, LA TRADITION CLASSIQUE
par Commandant Arnaud de Padirac, Jean-Louis Sauvat

Extrait - Tous droits réservés à l'auteur et à l'éditeur.

Le changement de pied est naturel pour le cheval en liberté. On le voit souvent galoper dans sa pâture et faire un magnifique changement de pied à chaque changement de direction. Pourquoi alors avons-nous tant de peine à obtenir ce mouvement lorsque le cheval est monté ? Tout simplement parce qu'il ne comprend pas ce qui lui est demandé et qu'on le gêne. Le cheval doit être préparé à exécuter ce mouvement.

II faut l'amener progressivement à comprendre qu'en faisant comme ceci, il doit galoper à gauche et qu'en faisant comme cela, il doit galoper à droite. N'oublions pas que le dressage est le fait de donner des habitudes au cheval. On le gêne. C'est évident. Bien trop de cavaliers cherchent à obtenir des mouvements alors qu'«eux» ne sont pas prêts. L'équitation est un art, qui comme tous les arts ne peut s'accomoder de l'improvisation, de l'à-peuprès. Tant qu'on est dans cet à-peu-près on fait plus de mal que de bien au pauvre cheval qui ne comprend pas ce qu'on lui demande. Alors, on en arrive à ce que prônent certains cavaliers pleins de prétention, c'est-à-dire à forcer, à violenter le cheval, à arracher le mouvement. Pauvre animal qui ne réalise pas, et qui, par force, toujours douloureuse - exécute un mouvement qu'il ne connaît pas. C'est ainsi qu'on assiste à des changements de pied raides, contractés et disgracieux, demandés par des cavaliers aux jambes agitées, se promenant de l'épaule au genou.

Il v a de nombreuses manières de rechercher le changement de pied. Toutes sont valables. Cela dépend beaucoup du dynamisme du cheval. Il faut, d'abord, que le cheval exécute très bien des départs au galop, à droite et à gauche, d'un pas de reculer sur la piste. Ensuite on ,rapprochera les demandes. De temps en temps répéter trois ou quatre départs du même côté, puis un départ sur l'autre pied et demander le changement de pied. Si le mouvement est exécuté, tant mieux. Repos, sucre, écurie. Mais si rien ne vient, c'est que le cheval n'est pas prêt. Donc recoininencer et continuer à le préparer.